J’t’en ta-bar-nac! Ti e tic e tic e tac C’est du temps précieux qui me file entre les doigts Je n’ai pas postulé pour être attendeure chronique Parce que je sais que je n’ai aucun talent pour ça Ton cadran n’a pas sonné Ton char n’a pas voulu partir Y’avait don’ ben du traffic, tu étais pris sur le pont Les autobus étaient bondés Le métro était en panne T’avais aucun contrôle, tsé, un vrai bad hair day Pis quoi encore, t’as pas fini d’en inventer Elles sont toujours bonnes, tes excuses Pis c’est jamais de ta faute, c’est sûr Tu n'es pas capable d’organiser ton temps Mais tu organises celui des autres, se faisant Tu désorganises les organisés et le désordre est semé En arrivant finalement, tu te confonds en excuses Tu uses de tous les stratagèmes… pour qu’on t’aime Les petites douceurs, les attentions, les
Prendre son mal en patience... Telle est la devise du parfait québécois Jusqu'à ce qu'il souffre tellement Qu'il ne puisse s'empêcher d'hurler Sauf que se faisant, il perd automatiquement une bonne quantité d'oreilles qui auraient pu l'apaiser Aurait-il donc fallu dénoncer illico Et répéter aussi souvent qu'il le faut Que nos âmes se sentent bafouées Quand nous devons toujours plus débourser Uniquement dans l'espoir de conserver Ce qui nous a pris une vie à fonder Mais taisez-vous donc, pauvres innocents! D'autres ont souffert plus que vous avant Et c'est pourquoi vous devrez redoubler d'efforts Pour fournir à vos prochains un port Où ils pourront tous débarquer Et venir avec vous profiter Du fruit de vos friables restants Pendant qu'il en est encore temps...